SNU, classe de défense et de sécurité globale, loi de programmation militaire

CA SNES de Lyon, 12 juin 2023

On ne peut stopper l’offensive contre l’école sans affronter Macron

Intervention Émancipation

Le SNES exige l’abandon du SNU. Mais d’ores et déjà, des élèves sont recrutés pour le « séjour de cohésion ». Le SNES doit engager une importante campagne pour informer les collègues des décisions du gouvernement pour la rentrée prochaine. Il annonce que le « séjour de cohésion » de 12 jours pourra se tenir sur le temps scolaire. Macron n’a pas renoncé à rendre le SNU obligatoire. Ces « expérimentations » sont des tests conçus dans ce but.

Le SNU s’inscrit dans un projet global : transmettre « la culture de défense et de résilience », « renforcer la cohésion nationale autour des valeurs de l’armée », recruter dans l’armée… L’enseignement de la défense déjà inscrit dans les programmes risque d’être encore accentué. Le «  renforcement du lien entre la jeunesse et l’armée » est mentionné dans le rapport annexé du projet de loi de programmation militaire. Et le partenariat entre le ministère des Armées et l’Éducation nationale s’accroît de plus en plus.

Ainsi, à la rentrée doit s’ouvrir une « classe défense et de sécurité globale » dans un collège du Rhône (avec un « projet pédagogique citoyen et innovant » (sic) ; donc en lien avec le « pacte »). De telles classes existent déjà (dans l’Ain, la Loire).

Nous demandons à ce que le SNES académique prenne publiquement position contre cette militarisation de la jeunesse, en dénonçant l’ouverture de classes de défense et de sécurité globale tout en montrant les liens qui se tissent entre « éducation à la défense », SNU, classes de défense, centres des cadets de la défense [1], etc.

Une prise de position intersyndicale serait particulièrement utile, contre ces dispositifs et contre toute nouvelle ouverture.

À noter que sur ces questions, le gouvernement avance aussi. Il s’appuie notamment sur le fait que les directions syndicales acceptent de participer à des « groupes de travail », comme le groupe de travail SNU mis en place par le ministère.

L’urgence est de rompre avec ces « concertations » qui légitiment Macron (et son programme dont fait partie le SNU qui est une des pièce essentielle de formatage de la jeunesse, du « renforcement du lien entre le jeunesse et l’armée » ).


La Lettre d’Émancipation juin 2023