Face à la nouvelle offensive contre l’école et les personnels : Rien ne peut justifier la reprise du dialogue social !
Intervention d’Émancipation au Cdfd de la FSU 69, 17 mai 2023 :
Pour les revendications : centraliser la mobilisation contre le pouvoir
Motion Émancipation
Macron engage une nouvelle phase dans la destruction de l’Enseignement public
et du statut de fonctionnaire.
Le 4 mai, Macron a présenté la nouvelle phase du processus de destruction de l’Enseignement public, dénommée/baptisée « école du futur ». Il s’agit de soumettre étroitement la jeunesse et les personnels enseignants aux exigences de l’entreprise, du patronat local. Orienter, dès la classe de 5e, une masse de jeunes selon les besoins du patronat et charger les personnels enseignants du formatage de la jeunesse sous la houlette… de France Travail.
La réforme du lycée pro, celle du collège, l’annonce du regroupement dans un seul cadre d’emploi des AESH et des AED, le « pacte » enseignant, le refus par le gouvernement d’une hausse massive du point d’indice - la marche à sa liquidation - sont indissociables.
Il s’agit, de fait, de placer non seulement le lycée pro, mais aussi tout l’Enseignement public et les formations à tous les niveaux (du « parcours » individuel du jeunes, de l’étudiant, du jeune travailleur jusqu’au « sénior ») au service des entreprises, de leurs besoins immédiats et selon les variations au fil du temps sous la houlette du patronat. France Travail. Cela. Avec un continuum entre « le parcours individuel » de l’élève, avec son livret de compétences, de l’étudiant, jusqu’au salarié/individu responsable de son employabilité, de son capital humain.
La responsabilité de la FSU est de montrer comment chacune de ces mesures s’inscrit dans un plan global d’attaque contre la jeunesse, le droit aux études et contre les personnels (le processus de contractualisation lié à l’autonomie des établissements conduit à terme à la mort du statut de fonctionnaire).
Elle est d’exiger dans le même temps : le retrait pur et simple de la réforme des LP, de celle du collège, du « pacte », de toutes les mesures annoncées, et une hausse immédiate du point d’indice permettant le rattrapage du pouvoir d’achat.
Macron a pu faire passer sa loi. Mais il est délégitimé, et en difficulté, d’autant que la note financière de la France a été dégradée (par Fitch).
Plus encore qu’hier il entend combiner le bâton et la carotte : la répression avec l’escalade des mesures de plus en plus liberticides et policières, ainsi que le dialogue social.
Or, après le 1er mai, rien ne peut justifier la reprise du dialogue social – interrompu durant 15 jours - sur quelque question que ce soit. Les concertations avec Macron n’ont qu’un seul but : relégitimer le président-bonaparte.
Une deuxième exigence : Aucune reprise du « dialogue social » ; boycott de toutes les réunions et structures de concertation gouvernementales (dont le CSA ministériel du 30 mai).
Sur ces bases, il serait possible d’envisager la mobilisation de l’ensemble des personnels, d’organiser une manifestation nationale contre ce pouvoir.
Motion Émancipation :
Face à la nouvelle offensive contre l’école et les personnels : Rien ne peut justifier la reprise du dialogue social !