EN DÉFENSE DES PERSONNELS, DU STATUT, DE L’ENSEIGNEMENT PUBLIC : COMBATTRE MACRON ET SA POLITIQUE, IMPOSER L’INDÉPENDANCE SYNDICALE, LA RUPTURE DU DIALOGUE SOCIAL

Contribution Émancipation 69 pour le vote d’orientation aux élections internes de la FSU

E. Macron entend poursuivre jusqu’au bout la mise en œuvre de son programme contre l’Enseignement public et le statut des fonctionnaires. Après avoir réussi à casser le bac comme diplôme national garant du maintien d’un cadre national de l’enseignement, la loi Rilhac a été votée aux deux chambres : un pas considérable vers "l’école du futur" de Macron. À la place d’une gestion collective de l’école on aura un véritable chef détenant l’autorité dans l’école, avec des missions qui pourraient aller jusqu’à l’évaluation des enseignants.

L’expérimentation dans 50 écoles de Marseille, dans lesquelles les directeurs pourront "choisir leur équipe pédagogique" atteste clairement que le gouvernement entend maintenant s’attaquer au statut des personnels.

OFFENSIVE CONTRE LE CADRE NATIONAL DE L’ENSEIGNEMENT PUBLIC, APPUYÉE SUR UN DIALOGUE SOCIAL PERMANENT

Ces attaques se sont appuyées sur le Grenelle [1]et les groupes de travail (GT) auxquels se sont soumises, durant un an, la FSU (et toutes les directions syndicales). Et en mai dernier Blanquer a annoncé ses "12 engagements", lesquels induisent une transformation radicale du système. Chaque école ou établissement doit se réorganiser autour de son "projet" : cette autonomie qui fait voler en éclats le cadre national, menace gravement les garanties statutaires, les conditions de travail et annonce la redéfinition du métier.

Le groupe de travail "directeurs d’écoles" a ainsi préparé le projet de loi Rilhac (alors que depuis 20 ans les enseignants du 1er degré avaient mis en échec les tentatives de doter les directeurs de pouvoirs hiérarchiques, et que Blanquer avait dû reculer à deux reprises). D’autre GT ("personnalisation", "esprit d’équipe", etc.) ont préparé de nouvelles attaques contre le statut, la liberté pédagogique. Les pressions en cours dans les lycées, avec le projet local d’évaluation, en sont une indication claire ! De même que la multiplication des postes à profil qui organise l’affectation "au mérite"

Il est de la responsabilité de la FSU de faire siennes les revendications du terrain : abrogation des réformes Blanquer, de la loi ORE et de Parcoursup, retrait de la loi Rilhac et de l’expérimentation à Marseille. (Avec sa généralisation, les écoles publiques fonctionneraient dès lors comme les écoles privées sous contrat).

Il est aussi de sa responsabilité de rejeter les "12 engagements" du Grenelle et de quitter les groupes de travail et instances de "dialogue social" dont la seule fonction est de mettre en œuvre les plans de Blanquer et Macron.

OFFENSIVE GLOBALE CONTRE LE STATUT DES FONCTIONNAIRES

Ces attaques contre l’Enseignement public et les personnels participent d’une offensive générale contre le statut des fonctionnaires. Dès 2018, le gouvernement publiait un calendrier de discussions à partir de son plan "Refonder le contrat social avec les agents publics". En 2019 il a fait voter sa loi "de transformation de loi Fonction publique" (LTFP). Il continue à s’appuyer sur la caution des directions syndicales pour avancer vers sa mise en œuvre. Deux chantiers importants sont en cours : salaires et protection sociale complémentaire.

- SALAIRES  :

Le 21 septembre, le gouvernement a lancé une conférence sur "les perspectives salariales de la Fonction publique" qui devrait se poursuivre jusqu’en février. Et ses conclusions seraient données en mars. Les objectifs sont clairs : définir une nouvelle politique salariale qui consacrerait "une rupture assumée avec les augmentations générales du point d’indice", et "repenser le système des carrières et des rémunérations". Il s’agit d’en finir avec le point d’indice qui unifie les fonctionnaires ; de faire sauter le "verrou" des corps, de l’avancement à l’ancienneté, du recrutement et de la qualification liés au concours, de l’affectation et de la durée sur poste… pour se rapprocher de la logique du privé (individualisation des salaires et des droits, mise en concurrence entre agents, et avec des candidats du privé…). Bref, avancer vers une fonction publique d’emploi, prélude à la liquidation du statut.

Plus que jamais, exiger l’augmentation du point d’indice (du rattrapage du pouvoir d’achat), défendre les fondements du statut général, imposent de dénoncer l’opération du gouvernement.

Il est de la responsabilité de la FSU de refuser de cautionner les plans du gouvernement en quittant cette concertation.

- PROTECTION SOCIALE COMPLÉMENTAIRE ET SÉCURITÉ SOCIALE :

L’ordonnance du 17/02/21, prise en application de la loi TFP, prévoit que les employeurs publics vont désormais être tenus, comme dans le secteur privé, de financer au moins 50 % de la complémentaire santé . Depuis plusieurs mois, les syndicats discutent des modalités de mise en œuvre. Or, le diable se cache dans les détails : le gouvernement entend en évincer les retraités (voire les ayants-droits, les précaires), rompant toute solidarité. Et ses propositions (panier de soins à minima, aligné sur ceux dont bénéficient 95% de la population…) risquent de faire baisser de 20 à 30% la couverture actuelle des fonctionnaires. Et surtout, la complémentaire santé obligatoire est conçue comme le moyen de réduire la couverture de la sécu et de développer les assurances privées (complémentaires) avec différents niveaux de couverture (selon le portefeuille du salarié).

La FSU revendique "le 100% sécu". Cela est donc contradictoire avec la PSC obligatoire, la politique de destruction de la Sécurité sociale et du système de santé avec le plan de Macron Innovation Santé 2030.

Il est de la responsabilité de la FSU d’engager une campagne massive d’information sur les plans du gouvernement et d’organiser la mobilisation pour en exiger le retrait.

OFFENSIVE GLOBALE CONTRE LES LIBERTÉS FONDAMENTALES

Ces attaques s’inscrivent dans un contexte de répression et de mesures liberticides. Pour mener l’offensive contre les acquis sociaux, Macron s’appuie sur le dialogue social et sur la restriction des libertés, lesquelles sont indispensables pour organiser la résistance (libertés d’association et de réunion, de manifestation, de circulation…). Les personnels se mobilisent contre le pass sanitaire et les sanctions qui lui sont liées (cf. la suspension de salariés non vaccinés) : ils affirment qu’il ne s’agit pas là de mesures sanitaires, et que leur but est de faciliter les fermetures de lits, les départs volontaires, et de générer la suspicion et les contrôles policiers…

Alors que le gouvernement entend pérenniser ces mesures liberticides, il y a urgence que l’unité syndicale se réalise pour l’abrogation du pass sanitaire et des lois qui organisent depuis mars 2020 un état d’exception. Pour ce combat, la FSU porte une responsabilité essentielle.

LA FSU DOIT ÊTRE UN INSTRUMENT DE RÉSISTANCE !

Il est essentiel que les personnels se réapproprient leurs syndicats, pour les revitaliser et en faire des instruments de défense des acquis. Avec l’objectif d’en finir avec les concertations et les journées d’action inoffensives pour le gouvernement, et d’engager le tous ensemble pour la riposte nécessaire face au gouvernement, et pour ouvrir la voie à la satisfaction des multiples revendications des personnels (déblocage du point d’indice et augmentation des salaires, créations de postes, titularisation des précaires et des AESH, abrogation des contre-réformes…). Le combat pour l’indépendance syndicales vis-à-vis de l’État est pour cela indispensable.

Pour que cette orientation puisse être défendue dans la FSU, VOTEZ Émancipation.

En PJ, le tract en PDF et le bulletin de vote
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VOTE d’orientation FSU, du 4 au 25 novembre 2021  : des résultats de ce vote dépendent le nombre de représentants Émancipation au CDFD (conseil délibératif fédéral départemental) de la FSU69 et au CDFN (conseil délibératif fédéral national).

Qui vote ?  : Tout syndiqué en 2020-2021. Tout nouvel adhérent 2021- 2022 au moment du vote.

Comment voter ?  : Chaque syndiqué renseigne le bulletin de vote. Ce bulletin est glissé dans une enveloppe vierge de toute inscription. Cette première enveloppe est glissée dans une seconde enveloppe sur laquelle le votant doit faire figurer : Nom, prénom, signature.

Si le vote est organisé dans ton établissement : glisser cette seconde enveloppe dans l’urne et signer la feuille d’émargement.

Si le vote n’est pas organisé dans l’établissement ou pour tout syndiqué : envoyer au S2 dans une 3e enveloppe. -Pour les actifs inscrire sur cette 3e enveloppe "Vote FSU 69 "actif" -Pour les retraités inscrire sur la 3e enveloppe "Vote FSU69 retraité". Date limite d’envoi : 25 novembre

Dépouillement dans l’établissement : tout syndiqué peut y participer (envoyer le P.V scanné ou photographié avec la liste d’émargement à l’adresse du SNES départemental. Date limite d’arrivée au SNES au plus tard le 29 novembre à midi). SNES, 16, rue d’Aguesseau 69007 LYON

 > Bulletin de vote  : en PJ, et sur le site SNES

 > Circulaire pour les S1

 > Circulaire pour les isolés et retraités

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Participez au congrès départemental FSU69, les 5 et 6 janvier 2022 (Lyon, Bourse du Travail).

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