Satisfaction immédiate de toutes les revendications des personnels hospitaliers
Crise économique et crise sanitaire, suite :
François Salachas, membre du Collectif inter hôpitaux dénonce le manque de moyens alloués à l’hôpital public. Il rappelle les attaques portées l’Hôpital public depuis une dizaine d’années ; la sous dotation dramatique, les 9 milliards d’économies…
- Face à Macron, le 27 février 2020 à l’hôpital de la Salpêtrière :
« Le personnel hospitalier, le corps soignant dans son ensemble a fait tous les efforts nécessaires, nous sommes au bout… il faut absolument refinancer en urgence l’hôpital public…on ne peut pas se contenter d’effet d’annonce (…) on est coincés par un an de déni, on a fait le constat, maintenant, il faut agir… Quant il a fallu sauver notre Dame, il y avait beaucoup de monde pour être ému, là, il faut sauver l’hôpital public qui est en train de flamber à la même vitesse… ».
- À propos de l’intervention télévisée de Macron du 12 mars :
Pour faire face, il faut du matériel et surtout du personnel. Pour faire revenir du personnel il faut de l’argent très vite. Ils ne reviendront s’ils ont la certitude qu’ils seront nombreux, si on les paye et si on leur garantit qu’ils ne mettront pas leur vie en danger. Il faut pour cela de bonnes conditions (un ratio en personnel suffisant en réanimation et dans les autres services), du matériel.
« Ce n’est pas digne de demander au personnel de travailler dans des conditions qui mettent leur vie en danger et celle de leur famille ».
Or, Macron n’a pas annoncé de pognon.
Il s’agit d’un « discours de compassion sans aucune preuve. ».
« Je suis très choqué sur la fait que l’on donne des gages de confiance aux entreprises sans donner l’équivalent pour les personnels hospitaliers (…) on est dans l’urgence pour gérer cette épidémie ».
Rappel : Lors du congrès départemental de la FSU, les 5 et 6 novembre 2019, Émancipation avait soumis au vote du congrès une motion qui avait été adoptée à l’unanimité.
SOUTIEN À LA MOBILISATION DES PERSONNELS DES URGENCES HOSPITALIÈRES
Aujourd’hui, Macron et son gouvernement n’ont toujours pas satisfait les revendications des personnels hospitaliers. Au contraire la Loi santé de Macron-Buzyn programme moins d’hôpital public et moins de service public.
Macron et son gouvernement mettent donc en danger la vie de ces personnels et celle des patients.
Ils mettent aussi en danger la santé des personnels enseignants, de nos élèves, de leurs familles.
Ils mettent en danger la santé des salariés à qui ils demandent d’aller travailler dans ces conditions.
Il y a urgence d’exiger en premier lieu :
- La satisfaction immédiate de toutes les revendications des personnels hospitaliers (et des EHPAD).
Plus de postes, plus de lits. Revalorisation salariale (+ 300 euros nets /mois et non des primes). Augmentation des effectifs avec des salaires nettement revalorisés dans le cadre des Statuts des Fonctions Publiques et des Conventions Collectives Nationales pour tous et toutes (ce qui implique le déblocage du point d’indice). - L’interdiction des licenciements et la garantie du maintien du salaire pour tous les fonctionnaires et les salariés du privé.
- Droit de retrait général et massif sans perte de salaire