Cdfn-FSU - Préserver l’école comme lieu d’enseignement - Pas de rentrée scolaire avant septembre !

Interventions Émancipation lors de la réunion plénière du CDFN de la FSU s’est tenue le 5 mai 2020 en visioconférence, en raison du confinement.

suite de l’intervention Contre toutes les atteintes aux libertés : abrogation de la loi d’urgence sanitaire

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Intervention d’Hélène Bertrand

Préserver l’école comme lieu d’enseignement

S’agissant de la réouverture progressive des écoles, l’objectif de Macron n’est pas de préserver l’école comme lieu d’enseignement pour tous les enfants, mais d’assurer une garderie afin que les parents retournent au travail.

Sous couvert de garanties sanitaires, le protocole national renvoie aux parents la responsabilité du retour de leur enfant, portant ainsi atteinte à l’égalité des droits à l’instruction. Les conditions de ce retour à l’école génèrent une nouvelle explosion des inégalités, un éclatement du cadre national (en transférant des missions de l’État aux pouvoirs locaux).

Face aux résistances des travailleurs du public comme du privé, Macron et le patronat en appellent au consensus social et à la co.organisation avec les syndicats de la reprise du travail en multipliant les réunions de concertation.

Le rôle de notre fédé n’est pas de co-organiser le plan de réouverture des établissements. Il est de défendre les revendications des personnels, comme la création massive de postes nécessaires à un enseignement correct ; la hausse massive des salaires et le déblocage du point d’indice qui en est la condition première.

Le rôle du syndicat est de déterminer, avec les personnels, et en lien avec les personnels soignants et leurs organisations, les conditions nécessaires pour la reprise des cours en toute sécurité. Cela implique aussi d’imposer la satisfaction des revendications des personnels soignants. (1)

C’est aujourd’hui que se construit le "monde d’après", en combattant frontalement la politique de Macron et son gouvernement.

(1) À lire sur le Blog Émancipation Lyon-69

COVID 19 ET APRÈS La mobilisation pour la défense de l’Hôpital Public est plus que jamais d’actualité
[Les manifs redémarrent dans les hôpitaux ]

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Intervention de Marie Contaux

Pas de rentrée scolaire avant septembre !

Non la relance de l’économie n’est pas encore à l’ordre du jour car le risque sanitaire est encore là. Et si la direction de la FSU dit bien que le plus important reste le risque sanitaire, elle le noie dans 1000 autres considérations, ce qui rend son propos inaudible et se retourne en son contraire. L’ouverture des écoles, est le seul sujet qui devrait nous préoccuper aujourd’hui, puisque c’est le point de bascule vers le redémarrage économique.

Le problème numéro 1 aujourd’hui, c’est proposer quoi faire, pour forcer ce gouvernement criminel à faire ce qu’il ne veut pas faire pour stopper l’épidémie. Et c’est en premier lieu ne pas rentrer le 11 mai. Macron lui-même l’a dit dans le Canard Enchaîné de mercredi dernier : « Pourquoi le 11 mai ? C’est un risque […] pour faire redémarrer le pays on n’a pas le choix : l’économie ne peut repartir avec les seules personnes qui n’ont pas d’enfants. ».

Tout est dit.

Donc le gouvernement se met les risques sanitaires sous le bras et prend les mesures qui permettent de remettre une pièce dans la machine capitaliste.

Alors, il lance l’opération nassage pour empêcher les personnels enseignants de bouger. Le premier élément du nassage c’est d’en appeler à l’union nationale. Et on doit constater que l’objectif n’est pas de combattre les mesures de Macron et son gouvernement mais de faire des propositions pour l’après confinement.

Ainsi, la FSU, dans le POUR, ne parle plus que de la défense des Services Publics après le confinement. Chercher l’erreur quand le gouvernement poursuit leur destruction. Et dans chaque communiqué schizophrène du SNUipp national on trouve une dose massive de références au "protocole et de reprise-concertée-des-cours", qui justifie le dialogue social, et une dose homéopathique de "non-ce-n’est-pas-possible".

On retrouve la même stratégie que pour les retraites : une page pour améliorer la loi, et une phrase pour son retrait, qui se transforme, ce qui devient inaudible à la fin.

Le protocole sanitaire élaboré à la demande syndicale, est infaisable et ne répond pas aux injonctions de sécurité des acteurs de santé publique. Le recours au droit de retrait renvoie chacun à sa propre responsabilité, ce qui est irresponsable et n’est pas le rôle du syndicat, de la FSU.

Pour l’heure, il faut deux mots d’ordre simples qui unifient et arment les collègues : Pas d’ouverture d’établissements scolaires avant septembre ! Appel à la grève le 11 mai !