Congrès académique du SNES de Lyon 2024 : Thème C - Motions Emancipation

Le congrès académique du SNES de Lyon s’est tenu les 14 et 15 février 2024. Il a abordé trois thèmes.

A - Pour un second degré démocratisant et émancipateur
B - Défendre le statut c’est défendre le personnel et le service public
C - Notre syndicalisme de lutte et de transformation sociale

Ci-dessous les amendements et motions présentés par le courant Émancipation au thème C

Notre syndicalisme de lutte et de transformation sociale

  • Fiche 1 : L’état du paysage syndical et l’avenir du SNES et de la FSU

Motion Émancipation : Échec de la mobilisation sur les retraites : quels enseignement pour aujourd’hui

On ne peut faire silence sur ce qui a contribué à l’échec de la mobilisation sur les retraites. L’unité constituée par l’intersyndicale (en juillet 2022) fut un facteur de cette mobilisation historique par son ampleur et pas sa durée. Mais cette mobilisation resta encadrée, canalisée par le refus de l’intersyndicale de reprendre à son compte ce qui s’exprimait dans les cortèges des manifestants : infliger une défaite à Macron et son gouvernement.

Ce refus s’est exprimé clairement par la bouche de Laurent Berger (29 janvier) : "notre mobilisation n’est pas politique".

Ce refus est notamment en lien avec une politique de dialogue social ininterrompue durant les 3 mois qui précédèrent la première journée de grève le 19 janvier 2023 et qui se poursuivit jusqu’en juin, à l’exception d’une brève période en avril 2023.

En résulta également le refus d’exiger le retrait de l’ensemble du projet gouvernemental, à l’exception d’un bref moment suite au 19 janvier 2023, n’exigeant le retrait que du seul volet concernant la durée de cotisation.

Les formes d’action choisies par l’intersyndicale résultèrent de cette orientation : une suite de journées d’action, de grèves et manifestations, segmentée en quatorze journées de janvier à juin 2023. Ce fut aussi le refus, quand c’était possible et nécessaire (notamment lors du vote), d’appeler à une manifestation centrale contre ce gouvernement (Le 16 mars, seuls les numéros 1 syndicaux se retrouvent devant l’Assemblée, comme si on voulait éviter la confrontation).

Et alors que la colère s’exprimait suite à l’usage du 49-3, alors que Macron était plus que jamais délégitimé (alors que la constitution de la Ve République était ouvertement mise en cause), de nouvelles journées d’action se sont enchainées, et les dirigeants syndicaux qui demandaient de la "médiation" sont allés rencontrer la Première ministre, E. Borne, (le 5 avril), ce qui légitimait Macron alors qu’il était délégitimé dans la rue…

Quels enseignements pour aujourd’hui ?

Pour combattre la politique de Macron, il faut rompre avec cette orientation de soumission aux dialogue social et "concertation" sur les plans du gouvernement, rompre avec la stratégie des journées d’action.

La place du SNES dans l’EN, de la FSU dans la Fonction publique donne les moyens de combattre pour que, face à la nouvelle offensive de Macron (contre l’école et la fonction publique), l’unité se réalise sur des objectifs clairs :

  • pour le retrait des mesures et projets annoncés (choc des savoir, projet de loi Guerini, notamment.)
  • pour l’organisation de la mobilisation avec l’objectif d’infliger une défaite à Macron et à son gouvernement .
  • Cela implique de rompre toutes les concertations

C’est l’orientation syndicale qui détermine, in fine, la possibilité d’un rapprochement syndical ou non permettant un renforcement de l’outil syndical au service de la défense des intérêts des salariés

Pour : 5 Abstention : 9 ; NPPV : 1 ; contre : 55

  • Fiche 4 : Le SNES FSU dans le syndicalisme international

Motion Émancipation 2 UKRAINE : Soutien aux travailleurs, aux enseignants et aux étudiant

En Ukraine, les travailleurs et la jeunesse combattent sur deux fronts :
D’une part, ils contribuent directement ou indirectement à défendre leur territoire envahi et occupé par l’armée de Poutine.

D’autre part, ils résistent, non sans difficultés, à la politique néolibérale du gouvernement et de la Rada (Assemblée), encouragée par la Banque Mondiale et l’Union Européenne.

Cela se traduit notamment par la fermeture d’hôpitaux, des licenciements de personnels médicaux, avec des charges de travail accrues, des salaires diminués (voire non payés), le regroupement d’universités.

Cette résistance est le fait, en particulier de jeunes syndicats, comme Sois comme Nina qui regroupe des infirmières et personnels soignants, ou du syndicat étudiant Prima Diia, lesquels ont lancé un appel pour les soutenir.

Le SNES avec la FSU apporte son soutien à ces syndicats comme aux autres syndicats ukrainiens.

Motion Adoptée : Pour : 72 - Contre : 0 - Abstention : 0 - NPPV : 1