Argentine : Le droit à l’avortement est enfin légal
Après l’approbation par les députés le 11 décembre, le texte autorisant l’avortement a été voté par les sénateurs avec 38 voix pour, 29 contre et une abstention, deux ans après l’échec d’une première tentative qui avait déjà secoué le pays. Réclamé depuis des années par les mouvements féministes, le texte prévoit la possibilité d’avorter jusqu’à la 14e semaine de grossesse.
Jusqu’ici, l’avortement n’était permis en Argentine qu’en cas de viol ou de danger pour la vie de la mère, selon une loi datant de 1921.
L’Église catholique et les protestants évangéliques ont mené une importante campagne "pour implorer le respect et le soin de la vie à naître".
Malgré la pandémie, plusieurs milliers d’Argentins s’étaient rassemblés à proximité du Parlement pour exprimer leur soutien ou leur rejet du texte, avec force banderoles, musique et des écrans géants transmettant les débats en direct. "Sénateurs, c’est maintenant !"
Les militantes féministes se montrent néanmoins prudentes car la nouvelle loi prévoit l’objection de conscience pour les médecins. Elles considèrent que "maintenant le gouvernement doit garantir les cliniques et le personnel spécialisé pour que les avortements puissent être réalisés".
Ci-dessous le communiqué du Réseau Syndical International de Solidarité et de Luttes auquel adhère Émancipation.