Congrès SNES - ACTION

Face à la situation dans laquelle se trouvent les personnels pour travailler, les élèves pour étudier, notre syndicat ne peut se contenter “d’organiser la résistance face aux protocoles sanitaires incohérents”, ou de demander “un plan d’urgence et de relance massif au moyen d’un collectif budgétaire”.

Loin de pouvoir faire face à l’épidémie de Covid, les contre-réformes d’E. Macron sont à l’origine de la gestion calamiteuse de la situation. L’accélération de la destruction de l’hôpital public et du système de santé et la course à la dislocation du cadre national de l’Enseignement public, des diplômes, du statut des personnels se combinent. Et la motion “action” présentée par la direction U&A. On ne peut préparer “Le jour d’après” sans mener un combat intransigeant et frontal contre la politique de l’actuel gouvernement.

Émancipation : motion "Action"

Le congrès du SNES de Lyon constate que loin de prendre les mesures nécessaires pour faire face à la situation sanitaire, Macron met gravement en cause les libertés démocratiques ; il poursuit l’offensive contre l’hôpital public, le système de santé, la sécurité sociale, l’enseignement public et contre tous les personnels.

1- Pour le congrès du SNES de Lyon, l’urgence exige qu’au lieu de demander des "efforts aux soignants", le gouvernement satisfasse immédiatement les revendications des personnels hospitaliers, notamment : augmentation des salaires (300€ pour tous), arrêt immédiat des suppressions de lits et des restructurations, le rétablissement de tous les lits supprimés. L’ouverture de lits exige le recrutement massif de personnel ce qui implique une véritable revalorisation des salaires (déblocage du point d’indice dans toute la Fonction publique).

2- Le congrès du SNES de Lyon considère qu’on ne combat pas une épidémie avec des mesures liberticides. Le congrès se prononce pour l’abrogation des lois et mesures liberticides à commencer par la loi du 23 mars 2020 et de ses prorogations qui imposent un véritable état d’exception.

3- Dans l’enseignement public, les suppressions de postes accompagnent la mise en œuvre de la réforme du bac et du lycée. Et une nouvelle offensive est d’ores et déjà engagée appuyée sur le Grenelle de l’éducation, les multiples concertations dans le cadre de l’Agenda social du ministre.

Le ministre Blanquer a salué le document "Quels professeurs au 21è siècle ?", en précisant que ce rapport "dit très clairement ce qui peut nous permettre de nous moderniser" et qu’il "propose un chemin vers cette évolution souhaitable pour la fonction professorale". Ce document préconise de développer l’autonomie des JPEG - 204 kioétablissements ("sur les questions pédagogiques, de ressources humaines et d’allocation des moyens"), d’introduire le salaire au "mérite", d’augmenter le temps de travail des enseignants et de remettre en cause la liberté pédagogique sous couvert de "travail en équipe", de relier l’avancement des personnels à un référentiel de compétences, et d’avancer vers un enseignement au rabais pour de larges pans de la jeunesse.

Les conclusions des ateliers du Grenelle de l’éducation et les préconisations du rapport "Quels professeurs au 21è siècle ?" se rejoignent et constituent une menace pour le cadre national de l’école et pour le statut.

La réforme des concours et le projet de réforme de l’éducation prioritaire avec l’expérimentation des contrats locaux d’accompagnement (CLA) constituent les premières tentatives de mise en application de ces préconisations.

Le congrès du SNES de Lyon considère que la responsabilité de notre syndicat est de s’opposer à cette offensive et d’informer les personnels. Ce qui implique que le SNES :

- Dénonce les objectifs du Grenelle de l’éducation, refuse toute concertation sur ces bases inacceptables et annonce qu’il combattra toute velléité de redéfinition du métier d’enseignant et de mise en œuvre du Grenelle.

- Exige l’abrogation de la réforme de la formation initiale et des concours, et quitte le comité de suivi des INSPÉ.

- Se prononce pour le retrait du projet de réforme de l’éducation prioritaire et de l’expérimentation des CLA, refuse toute concertation sur ce projet et quitte les comités de suivi locaux.

- S’adresse en ce sens aux autres organisations syndicales pour réaliser l’unité sur ces revendications et préparer la mobilisation nationale avec l’objectif d’infliger une défaire au gouvernement.

Le congrès estime que gagner sur ces objectifs ouvrirait la voie à la remise en cause de toute la politique scolaire du gouvernement, et à la satisfaction des multiples revendications des personnels (annulation des suppressions de postes et créations des postes nécessaires, augmentation des salaires, …).

  • Les autres moments du congrès :

Intervention Émancipation au congrès académique du SNES

Thème 1 : Un système éducatif pour lutter contre les inégalités et démocratiser

Thème 2 : Syndicalisme

Motion Émancipation : Soutien à la mobilisation en Algérie

Motion Émancipation : Pour la libération des prisonniers politiques catalans