Soutien à la résistance populaire en Ukraine ! Aucune union nationale derrière Macron...

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Soutien à la résistance populaire en Ukraine !

Troupes russes hors de tout le territoire de l’Ukraine !

Aucune mainmise d’un ou de plusieurs impérialismes sur l’Ukraine !

Aucune union nationale derrière Macron, Lecornu, et Bayrou !

Depuis 2014, le peuple ukrainien tient tête à Poutine. En 2014, l’insurrection dite de « Maïdan » a chassé un président totalement corrompu et inféodé à Moscou. En représailles, Poutine annexa la Crimée et impulsa une sécession armée dans le Donbass.

De 2014 à 2022, une guerre de basse intensité ravagea l’Est de l’Ukraine et épuisa économiquement le pays. Durant ces années, les gouvernements européens (et américain) préférèrent préserver leurs bonnes relations économiques (gaz, pétrole) et politiques : Macron invita Poutine à deux reprises, à Versailles et au fort de Brégançon.

Finalement, Poutine lança son armée dans un assaut frontal sur l’Ukraine en février 2022 ; face à une résistance populaire, massive et spontanée, l’armée russe fut bloquée aux portes de Kiev puis dut reculer de manière très importante.

Cette profonde résistance contraignit les États-Unis, les autres puissances européennes – dont la France- à apporter leur soutien à l’Ukraine. Mais cela, avec une aide mesurée : suffisante pour bloquer l’armée russe, insuffisante pour infliger une défaite à Poutine.

En « ignorant » l’annexion de la Crimée, puis – à partir de 2022 – en mesurant chichement l’aide milliaire à l’Ukraine, les puissances européennes ont ainsi pavé la voie pour Trump : au bout de trois années, la guerre semble sans fin. Trump peut donc maintenant décider d’imposer son « plan de paix » : dealer avec Poutine pour mettre l’Ukraine sous tutelle, se partager avec Poutine les richesses minières (métaux rares), délégant aux forces européennes le soin de veiller sur « l’accord de paix ».

C’est alors que les impérialismes européens – exclus des tractations- déclarent indispensable de renforcer leurs armées. D’autant que les déclarations de Trump rendent moins crédible l’OTAN sur laquelle les gouvernements européens comptaient.

L’économie de guerre avec une augmentation massive des dépenses d’armement serait soi-disant justifiée pour se « protéger » de la menace russe. Or si tel était l’objectif, la logique voudrait que tout soit fait pour que Poutine se voit infliger une défaite en Ukraine. Ce qui n’est toujours pas le cas (cf. l’encart).

Par contre, l’économie d’armement est un levier pour relancer l’économie (en France, en Allemagne…) et un excellent prétexte pour s’attaquer aux acquis sociaux. Notamment les retraites et toute la Sécu. Et pour Macron, Le Cornu et Bayrou, il faudrait réaliser l’union nationale !

La population d’Ukraine mène un double combat :

  • contre l’invasion de l’armée de Poutine,
  • contre les mesures que prend le gouvernement ukrainien sous la pression des États d’Europe, du FMI, de la Banque mondiale… (casse le code du travail, fermeture d’hôpitaux, d’écoles…).

Émancipation Lyon-69 milite pour que les syndicats et tout le mouvement ouvrier renforcent le soutien à apporter aux enseignants, aux travailleurs, à la jeunesse d’Ukraine dans leur résistance à l’agression de Poutine ; un soutien qui doit se situer sur un terrain de classe : soutien politique et matériel aux travailleurs, aux organisations syndicales et aux structures auto-organisées [1].

Et pour réaffirmer l’exigence :

Troupes russes hors de tout le territoire de l’Ukraine !

Aucune mainmise d’un ou de plusieurs impérialismes sur l’Ukraine !

Annulation de la dette de l’Ukraine vis-à-vis de la France (de l’Union Européenne) !

Arrêt des importations de gaz russe (GNL) qui financent l’armement de la Russie !

Saisie des avoirs russes qui doivent être donnés à l’Ukraine et non servir à financer le budget militaire de Lecornu-Macron (ou d’autres États d’Europe) !

Contre toute mesure d’endoctrinement, voire de militarisation de la jeunesse et de l’école (formatage idéologique, sollicitations multiples auprès des jeunes, des enseignants…) !

Aucune union nationale avec Macron et son gouvernement ! Rupture du dialogue social !


La duplicité de Macron et de l’impérialisme français

Le 24 février, lors d’une session extraordinaire d’urgence, l’Assemblée générale de l’ONU adoptait une première résolution [2] qui demandait « qu’il soit rapidement mis fin aux hostilités et qu’une solution pacifique soit trouvée à la guerre contre l’Ukraine ». Elle rappelait « les résolutions qu’elle a adoptées en réponse à l’agression contre l’Ukraine et exige de nouveau, en particulier, que la Fédération de Russie retire immédiatement, complètement et sans condition toutes ses forces militaires du territoire ukrainien à l’intérieur des frontières internationalement reconnues du pays et que cessent immédiatement les hostilités menées par la Fédération de Russie contre l’Ukraine, en particulier toute attaque contre les civils et les biens de caractère civil ».(La Fédération de Russie et les États-Unis ont voté contre).

Les États-Unis répliquaient avec un deuxième texte qui demandait « instamment qu’il soit mis fin au conflit dans les plus brefs délais et plaide pour une paix durable entre l’Ukraine et la Fédération de Russie ». Les États d’Europe présentaient alors des amendements à ce texte rappelant qu’il y a dans ce conflit un État agresseur (le Russie) et un État agressé (l’Ukraine) ainsi que les principes de souveraineté, d’indépendance, d’unité et d’intégrité territoriale de l’Ukraine, dans ses frontières internationalement reconnues. C’est ce texte ainsi amendé qui était adopté [3].(la Russie votant contre, les États-Unis s’abstenant, marquant ainsi leur opposition aux amendements).

Mais le soir même les États-Unis soumettaient au Conseil sécurité de l’ONU leur résolution initiale présentée à l’Assemblée générale [4] (sans les amendements). C’est ce texte qui a été adopté par 10 voix pour (dont États-Unis et Russie) et 5 abstentions dont la France (et le Royaume-Uni) alors qu’elle possède un droit de veto (de même que le Royaume-Uni ), et aucune voix contre.

Et cela, au même moment où Macron rencontrait Trump à Washington !

28 février : Donald Trump et J. D. Vance mènaient une violente charge contre Volodymiy Zelensky reçu dans le bureau Ovale !