Pour une alimentation saine pour toute la population

Le congrès de la FSU du Rhône, préparatoire au 11e congrès national de la FSU s’est tenu du 17 au 18 décembre 2024 à Lyon

Ci-dessous, l’amendement défendu par Émancipation

Politique de l’alimentation : Pour une alimentation saine pour toute la population

À Resf et dans d’autres collectifs, les militants, syndicalistes voient grandir de façon exponentielle la place des associations caritatives pour pallier aux difficultés des conditions de vie d’un nombre de plus en plus important de personnes (nourriture, logement…). Un grand nombre de ces associations sont reliées à des églises, d’autres ne le sont pas. Mais) la plupart reçoivent des subventions de l’État (et des collectivités locales).

Dans le même temps, constate que “Les modalités de répartition des aides directes avantagent les grandes exploitations et celles dont les activités sont les plus rentables” (Cour des comptes dans un référé en 2019). La FSU doit militer pour que cet argent soit utilisé au bénéfice d’une alimentation saine pour toute la population et non pour engraisser l’agriculture industrielle (selon un document du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire , 20 % des agriculteurs français possèdent 52 % des terres agricoles et touchent 35 % des subventions européennes).

Amendement Émancipation  :

Le FSU revendique

  • une hausse massive des salaires permettant à chacun et chacune de se nourrir avec des produits de bonne qualité
  • la création massive d’emplois publics, le recrutement et la formation de personnes qualifiés, notamment dans tous les secteurs de la Fonction publique
  • attachée à la défense et à la création de services publics (plutôt que des systèmes d’aides de types caritatifs), la FSU propose la création de restaurants publics s’approvisionnant auprès de fournisseurs de l’agriculture biologique et servant des repas à un coût accessible à toute la population.

Le 1er point a été intégré, pour les deux suivants, la direction U&A a justifié le fait de ne pas l’accepter car "cela allait trop loin et qu’on avait pas eu le temps de réfléchir" !

À noter qu’un autre amendement a aussi été défendu par la SFRD 69

« La faim et la malnutrition ne sont pas des aléas de la vie : c’est la conséquence de la pauvreté et des choix politiques. Il ne serait pas juste de reporter sue l sécurité sociale ce qui est de la responsabilité de la puissance publique et des employeurs. Il faut revendiquer une politique salariale qui assure une vie décente à toutes et à tous et l’accès à une alimentation de qualité par des conventionnements notamment avec les producteurs et les productrices du développement local. L’idée même de parler d’une sécurité sociale de l’alimentation est en opposition avec les principes fondateurs de la sécurité sociale.

Finalement, le congrès FSU 69 a adopté la position suivante :

La Sécurité Sociale de l’Alimentation (SSA), notamment, est portée depuis 2017 par de nombreuses organisations de la société civile. Elle est défendue et mise en œuvre comme un élément de réponse à cette précarité alimentaire grandissante et au constat des difficultés rencontrées, en parallèle, par bon nombre de producteurs.trices.

Cependant, il ne serait pas juste de reporter sur la Sécurité Sociale ce qui est la responsabilité de la puissance publique et des employeurs (risque de trappe à bas salaire). Il faut revendiquer une politique salariale qui assure une vie décente à toutes et à tous et l’accès à une alimentation de qualité par des conventionnements notamment avec les producteurs et productrices du développement local. L’idée d’une ‘’’sécurité sociale de l’alimentation’’ est en opposition avec les principes fondateurs de la Sécurité sociale.