Le 23 novembre Marche contre les violences faites aux femmes

Le collectif Droits des Femmes organise une manifestation le samedi 23 novembre à 14h place Bellecour dans le cadre du 25 novembre, journée internationale contre l’élimination des violences faites aux femmes.

Nous sommes des millions de femmes à avoir subi et à subir encore des violences sexistes et sexuelles qui nous pourrissent la vie. Ces violences ne sont pas un hasard, elles sont issues du patriarcat qui est un système inégalitaire fondé sur un rapport de domination des hommes sur les femmes.

Nous sommes des millions à avoir été victimes et avoir vu ces violences abîmer nos amies, nos sœurs, nos voisines, nos amoureuses, nos mères, nos enfants ou nos collègues.

Dans l’espace public, à la maison, au travail, nous exigeons de vivre libres : ni sifflement, ni injure, ni menace, ni harcèlement, ni persécution, ni agression, ni coups, ni exploitation de nos corps, ni mutilation, ni viol, ni meurtre.
Nous dénonçons tout acte, parole, comportement qui porte atteinte à l’intégrité psychique et corporelle.

En tant que femmes, ces violences s’imbriquent et se cumulent pour certaines en raison de leur situation de handicap, de vulnérabilité, de leur âge, de leur origine sociale, de leur statut de migrantes, de leur orientation sexuelle, de leur identité de genre, de leur transidentité ou parce qu’elles sont racisées.
Les enfants sont aussi victimes de ces violences : co-victimes des violences conjugales, viols intra-familiaux, agressions sexuelles, prostitution infantile, pédo-pornographie...

Nous exigeons que les enfants soient protégé.e.s de ces violences.
L’ampleur des violences commises par les hommes sur les femmes doit cesser d’être ignorée.

La parole des victimes doit être entendue et crue. Stop à l’impunité des agresseurs. La solidarité avec les victimes doit être renforcée, des mesures réellement appliquées, des moyens (humains, financiers…) octroyés pour que cela change vraiment. Des actions de prévention dans les établissements scolaires doivent être mises en place pour travailler sur les stéréotypes de genre et l’égalité femme/homme.

Le Grenelle contre les violences doit être à la hauteur et répondre à l’ampleur du phénomène de violences que subissent les femmes. On estime à 3,6 milliards d’euros l’enveloppe financière nécessaire pour lutter efficacement contre les violences faites aux femmes. Nous serons vigilant.e.s et mobilisé.e.s pour que ce Grenelle ne reste pas un outil de communication !

• 25% des femmes âgées de 20 à 69 ans déclarent avoir subi au moins une forme de violence dans l’espace public au cours des 12 derniers mois (soit environ 5 millions de femmes victimes chaque année).
• 1 femme employée sur 5 à une situation de harcèlement sexuel au cours de sa vie professionnelle
• 25 enfants tué.e.s dans le cadre de violences au sein du couple parental en 2016. 38 enfants étaient présents sur la scène du féminicide ou au domicile et 88 enfants sont devenus orphelin.e.s suite aux féminicides au sein du couple.
• 2 jours : c’est la fréquence à laquelle une femme meurt sous les coups de son compagnon ou ex compagnon en moyenne par an. Au 14/10, nous en sommes à 133 féminicides depuis janvier
• 225 000 femmes âgées de 18 à 75 ans sont victimes de violences conjugales (physiques et/ou sexuelles) chaque année.

16 % des femmes ont subi un viol, une tentative de viol ou une agression sexuelle au moins une fois dans leur vie, dans plus de 60% des cas quand elles étaient mineures.

9% déclarent avoir été victimes d’inceste.

96% des personnes condamnées pour violences sur leur partenaire ou ex sont des hommes.

Il n’existe pas de profils types d’auteurs de violences ! Les violences contre les femmes sont commises majoritairement par des hommes de toutes professions, origines, classes sociales.

Les violences envers les femmes ne sont ni accidentelles, ni isolées, mais un PHÉNOMÈNE SOCIAL aux conséquences sanitaires, économiques et sociales graves.

Le 23 novembre 2019 À 14h place Bellecour

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