Face au gouvernement Macron-Bayrou : Poursuivre la mobilisation contre un budget Macron-Barnier bis et pour la satisfaction des revendications !

Le congrès de la FSU du Rhône, préparatoire au 11e congrès national de la FSU s’est tenu du 17 au 18 décembre 2024 à Lyon

Le 5 décembre, l’importante mobilisation contre les mesures prévues au budget 2025 (PLF) et au budget de la sécurité sociale (PLFSS) prévus par le gouvernement Barnier ont montré la détermination des personnels. Notre congrès se tient alors que le président vient de nommer un nouveau gouvernement. Mais les objectifs de Macron restent les mêmes : faire payer aux travailleurs et en particulier aux fonctionnaires la dette du capitalisme. Et notamment les milliards d’euros d’aides publiques alloués aux entreprises qui creusent la dette de l’État (en 2022, ces aides de l’Etat s’élèvent à 175 milliards d’euros, soit 6,6% du PIB). [1]

Ci-dessous la motion "Action" défendue par Émancipation le 18 décembre 2024

Macron-Bayrou et les partis qui le soutiennent n’auront rien de plus pressé que de faire adopter le budget qui était programmé, ou son frère jumeau à quelques variantes près. En insistant déjà sur le « mur de la dette et des déficits », F.Bayrou annonce qu’il cherchera à faire des « économies ».

Le caractère ultra réactionnaire de ce budget nous le connaissons depuis début octobre. Or, il fallut attendre le 5 décembre pour qu’une journée d’action permette aux fonctionnaires, aux personnels enseignants en particulier, de manifester clairement et massivement leur opposition.

Certes finalement le gouvernement Barnier a été censuré. Mais la différence est fondamentale entre un gouvernement qui tombe du fait de la mobilisation des masses et un gouvernement censuré fait du vote des députés, dont 124 du Rassemblement national.

S’il avait été balayé par la mobilisation nous serions aujourd’hui dans une situation bien plus favorable pour tenir tête à un projet de budget réactionnaire.

Ne pas laisser le terrain libre au gouvernement Bayrou, combattre pour les revendications !

Au soir de l’importante mobilisation du 5 décembre, l’intersyndicale des organisations de fonctionnaires a choisi l’attentisme, et la dispersion de l’action. Ce faisant, elle a laissé le terrain libre à Macron pour former un nouveau gouvernement reprenant à son compte l’essentiel du budget qui n’a pu être voté.

Évoquant déjà sa volonté de « réconciliation », Bayrou cherchera à multiplier les concertations avec les organisations syndicales, afin de paralyser les mobilisations et d’avancer sur ses propres objectifs.

« Réconcilier » nos revendications avec celles du patronat, du Medef ? Avec les « promesse du Président de la République » !

À l’inverse, la première exigence, c’est de réaffirmer de manière unitaire nos exigences fondamentales, en particulier : créations des postes statutaires nécessaires, dégel du point d’indice et rattrapage du pouvoir d’achat perdu, abrogation immédiate du choc des savoirs, un statut pour les AESH … le Refus du moindre déremboursement des médicaments et de toute hausse du coût des soins.

L’unité syndicale doit se réaliser sur le refus de tout budget Macron-Barnier bis et sur la satisfaction de ces revendications. C’est un préalable avant toute discussion avec le gouvernement.

À cela il convient d’ajouter ce qui est laissé dans l’ombre : l’obligation d’une complémentaire santé (PSC) qui prépare de nouvelles baisses de remboursements par la Sécu (en jouant sur les vases communicants Sécu/complémentaire).

Déjà, dans certains ministères (Agriculture…) les fonds de pension mettent la main sur la PSC, qui devient inaccessible pour les ayants droits (conjoints, enfants) et retraités, et augmente les cotisations à payer.

Non à l’obligation d’une complémentaire santé qui permettra une moindre prise en charge des remboursements par la sécu et qui sera soumise au privé ! Pour cet objectif, une première exigence : la FSU doit s’opposer à l’obligation d’adhérer à cette PSC obligatoire, œuvrer au retrait de la signature des organisations syndicales !

Mais pour que ces exigences soient satisfaites, il faut commencer par les annoncer publiquement et préparer la mobilisation, une mobilisation nationale et unie.

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Construire l’unité syndicale contre Macron et son nouveau gouvernement

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